Il n’y a sans doute aucune console qui ait autant étonné que la Game Gear. Fabriqué par SEGA, l’appareil est censé ouvrir de nouvelles perspectives aux joueurs. Comme la concurrence, l’entreprise américano-japonaise se lance sur le marché des consoles portables. Un pari osé, que la firme aura voulu tenter par tous les moyens.

Une concurrente directe de la Game Boy

Dès le début des années 90, SEGA ne cache pas son ambition de concurrencer Nintendo. Sa principale adversaire et la mythique Game Boy règnent sur le marché. Pour SEGA, l’annonce de la Game Gear était une opportunité de faire une offre plus compétitive. Et la marque n’a pas peur de jouer sur les détails. Parmi ses atouts : un écran couleur et une taille pensée pour faciliter la prise en main. La petite console de poche sort en octobre 1990 au pays du soleil-levant. Ce n’est seulement qu’à partir d’avril 1991 que l’appareil se retrouve sur les marchés européens, américains et australiens.

Une adaptation portable de la Master System

Il est impossible de mentionner la Game Gear, son parler de la Master System. La console de poche a été présentée comme une adaptation de sa grande sœur, dont elle s’est appropriée l’aspect matériel. Sur la Game Gear, les gamers retrouvent des classiques qui ont fait la renommée de la Master. Si les résolutions sont plus faibles, les titres de la Master System pouvaient être lancées sur la Game Gear, sans convertisseur.

Un succès très mitigé

Si la Gear Game a trouvé un public plus ou moins réceptif, sa faible autonomie était un réel problème. Avec moins de 4h d’utilisation, la console portable avait du mal à satisfaire les plus exigeants. Face à la concurrence, le modèle souffre vite d’obsolescence. La plupart de son catalogue est commun avec la Master System, ou s’inspirait des titres phares sur son Megadrive.