La NES

 

Considérée comme la console la plus influente de son époque, la Nintendo NES reste la console de référence pour de nombreuses générations. Aujourd’hui encore, la Nintendo Entertainment System continue à faire des adeptes. Focus sur cette console iconique qui n’a pas fini de nous étonner.

Une console qui a plus de 30 ans

Tout commence en 1983, lorsque les pays occidentaux font face au krash du video game. En 1983, la demande des jeux vidéo aux USA et en Europe est bien inférieure à l’offre. Si la situation met Atari et ses concurrents à mal, Nintendo fait fureur au Japon. Au pays du soleil levant, la Famicon sort le 15 juillet 1983. Fort de son succès, la console mythique décide d’aller à la conquête d’autres marchés. En 1985, elle est lancée en Amérique du Nord sous le nom de Nintendo NES. Il faudra attendre 1987 pour que la console fasse son entrée sur le marché européen.

La révolution du 8 Bits

Dès ses débuts, la Nintendo NES fait sensation. La première version japonaise console de génération 8 bits est vendue avec ses 3 titres phares. Pour la modique somme de 100 dollars, les joueurs acquièrent la console, Popeye, Donkey Kong, et Donkey-Kong Junior. La Nintendo NES devient vite la principale concurrente de la Master System. En peu de temps, la console devient un incontournable. Parmi ses titres de lancement, Super Mario Bros demeure le plus iconique. Le jeu est un des plus grands succès du monde du jeu vidéo. Avec plus de 40 millions d’exemplaires vendus à travers le monde, Super Mario Bros s’est inscrit dans la postérité. Au milieu des années 90 et jusqu’en 2003, Nintendo met fin à la production de la NES. Le modèle est devenu un collector, symbole des premières expériences vidéoludiques de toute une génération.

La Super Nintendo

Connue sous le petit nom de Super Famicom au Japon, la Super Nintendo SNES est devenue une console emblématique des années 90. Considérée comme une alternative la NES, l’appareil se présentait comme la digne héritière de son aînée. Aujourd’hui classée parmi les collectors, elle fait le bonheur des nostalgiques et des puristes.

Du Hi-Tech pour le grand public

La conception de la Super Nintendo SNES commence avec le déclin anticipé de la NES. Fin 90, le constructeur lance la version japonaise de cette nouvelle console. Le modèle vaut alors l’équivalent de 190 euros, et l’ampleur de son succès dépasse les frontières japonaises. La console sort en Amérique du Nord le 23 août 1991. Il faudra patienter jusqu’en avril 1992 pour qu’elle arrive en France, puis dans le reste du monde. La machine apporte une petite révolution dans le secteur des jeux. La Super Nintendo SNES tourne en 16 bits, et se pose d’emblée comme la console la plus puissante sur le marché. Plus encore : chaque continent possède sa propre version. Un atout supplémentaire que la concurrence s’est rapidement approprié, et qui vaut encore aujourd’hui.

Des jeux iconiques des années 90

Le succès de la Super Nintendo SNES n’était pas seulement dû à sa puissance. La console a aussi marqué l’enfance et l’adolescence des gamers tous niveaux. C’est avec elle que nous avons découvert « Zelda 3 : A Link To The Past », ou encore l’incontournable « Starwing ». Beaucoup se sont aussi initiés à Street Fighter 2, Super Soccer, ou l’indispensable SimCity. La bibliothèque de la SNES n’a pas seulement contribué à son succès. Elle lui a aussi permis de rester en tête des ventes à l’arrivée des consoles 32 bits. Un exploit maintenu quelques années, jusqu’à la fin de sa production en 1999 aux USA et au Canada, puis en 2003 dans son pays d’origine.

La Nintendo 64

console n64

Considéré comme un des pionniers du jeu vidéo, SEGA a longtemps trôné parmi les références dans le milieu. Durant les années 90, sa place de leader est convoitée par des concurrents toujours plus agressifs. C’est durant cette période que la marque décide de lancer la DreamCast, qui sortira au Japon le 27 novembre 1998.

La première console de 6e génération

La DreamCast ouvre la voie aux nouvelles consoles de 6e génération. Elle devant ainsi la Xbox, la GameCube, ainsi que la PS2 sur les différents marchés. Pour SEGA, la sortie de la DreamCast est l’occasion de s’adresser à un public plus large. Le fabricant opte pour une approche radicalement différente de celle adoptée pour la Saturn. SEGA sélectionne les composantes de sa nouvelle console sur du hardware standardisé. Son but : réduire les coûts de production, et faire de la DreamCast une console de salon accessible au grand public.

Des lancements mitigés

Dès sa sortie au Japon, l’appareil marque l’histoire de la marque. Les gamers locaux ne sont pas convaincus par que ce SEGA a à offrir. La console de salon connaît des débuts décevants, et a du mal à séduire. Le succès est bien plus intéressant en Amérique du Nord, en Europe et en Australie où elle sort entre septembre et novembre 1999. Moins de 3 ans après son lancement, SEGA décide d’en stopper la commercialisation. La décision est confirmée le 31 mars 2001.

Des titres pourtant innovants

Le flop commercial de la DreamCast est sans appel : en 3 ans de vie, la console s’est écoulée à 8,06 millions de consoles à travers le monde. Pourtant, l’appareil apporte de petites innovations, dont un lecteur hybride pour les CD et les DVD, et des effets graphiques pertinents. Son catalogue est aussi bizarre qu’intéressant. Parmi ses jeux phares, Space Channel 5 ou Shenmue, qui ont marqué les esprits.

La Nintendo Gamecube

En 1998, Nintendo annonce le développement de la GameCube. Alors que la N64 n’est pas encore en fin de production, le géant japonais envisage déjà la sortie de son successeur. Durant l’E3 de 1999, le président de la succursale américaine de Nintendo annonce un travail commun avec IBM et ATI.

Des reports fréquents dès 2000

Les débuts de la GameCube mettent la patience du public à rude épreuve. Après l’édition d’E3 où elle est annoncée, la console commence à se faire désirer. Si les joueurs aux 4 coins du monde trépignent d’impatience, Nintendo engage mal la future sortie. Durant toute l’année 2000, la sortie officielle est reportée un nombre incalculable de fois. La stratégie de communication de Nintendo est aussi contradictoire, et commence à lasser les gamers. Si une première version est présentée durant l’E3 en 2000, la console ne se retrouve que bien plus tard sur les marchés. La GameCube n’est disponible qu’à partir de septembre 2001 au Japon, avant de débarquer 2 mois plus tard sur le marché américain. Il faudra attendre encore quelques mois avant qu’elle ne soit lancée en Europe. En mai 2002, elle est ainsi vendue à 249 € dans les commerces européens. Son prix est très vite revu à la baisse. Nintendo décide de descendre sous la barre des 200€ pour rester compétitive.

Les Game Giants, et un catalogue qui laisse à désirer

L’édition de l’E3 en 2002 est une occasion pour Nintendo de refaire parler de sa console. La firme japonaise dévoile alors ses « Game Giants », qui regroupe les titres phares de la GameCube. Parmi ces jeux, Il y a The Legend of Zelda : The Wind Waker, Super Mario Sunshine, Metroid Prime, et l’incontournable Star Fox Adventures. Bien que les performances de la console séduisent, un catalogue peu fourni et des sorties au compte-goutte finissent par la rendre peu intéressante.

La Wii

console nintendo wii

Au milieu des années 2000, Nintendo tente de retrouver sa place de leader sur le marché des jeux vidéo. En 2001, la firme japonaise annonce le développement de sa prochaine console. Dès son annonce, le concept de la Wii fait parler. La Nintendo Wii prône une forme d’interaction unique, qui n’est pas basée sur la puissance de la console, mais bien sur l’expérience des joueurs.

La console la plus vendue de sa génération

La Nintendo Wii sort d’abord en Amérique du Nord en novembre 2006, avant de se positionner sur les marchés japonais. La console est ensuite lancée en Australie, en Europe, puis en Espagne. Ce n’est qu’en 2008 qu’elle est disponible en Corée du Sud. Trois ans après sa fin de production, la console compte plus de 100 millions d’exemplaires vendus à travers le monde. La Nintendo Wii s’impose comme la console la plus vendue de sa génération.

Un porteur d’innovation

Les technologies apportées par la Wii sont innovantes. La console se dote d’un accéléromètre, pensé pour détecter les mouvements, les positions et l’orientation des joueurs. Pour la marque japonaise, la console est un moyen de s’adresser à un public plus large. Cette particularité a fait son succès. La sortie de la Wii marque une nouvelle ère dans le monde du jeu vidéo. A sa sortie, elle est vendue à 249€. Après un an dans les commerces, elle est en rupture de stock. Une situation qui et à l’origine d’une augmentation significative de son prix chez certains revendeurs.

Des jeux tout public

L’attrait de la Nintendo Wii s’explique par un catalogue tout public, et par des graphismes reconnaissables au premier coup d’œil. LA Wii Sports est son plus grand succès, avec plus de 82,90millions d’exemplaires écoulées. Les séries Mario sont aussi devenus des incontournables, indissociables de la console.

La Nintendo Wii U

Successeur tant attendu de la Wii, la Wii U est la première console de 8e génération à être lancée sur les marchés. Comme son prédécesseur, l’appareil se démarque de ses concurrents avec une identité unique, et une esthétique hors du commun.

Une nouvelle console, de nouvelles innovations

La Wii U poursuit ce que la Wii a commencé. La console de Nintendo est officiellement annoncée en juin 2011. La firme japonaise profite de de l’E3 pour faire une première présentation du projet. Sur la Wii U, le fabricant a voulu marquer les esprits. La nouvelle console est le tout premier appareil à proposer un écran tactile intégré à une manette. Cette GamePad permet de poursuivre une partie, même lorsque la console n’est pas connectée à un écran. Si cette fonction fait sensation, elle reste assez sélective et ne fonctionne pas sur tous les titres. La console propose d’autres innovations : le SpotPass, et un système d’informations asymétriques. Ce système permet aux joueurs de retrouver des données différentes en fonction des écrans sur lesquels ils se connectent, mais aussi des manettes qu’ils utilisent. Contrairement à son prédécesseur, la Wii U cible d’abord les hardcore gamers, avant de répondre aux besoins d’un public plus large.

Une console au succès mitigé

Bien que la Wii U puisse prendre en charge les jeux de la Wii, cette rétrocompatibilité n’est pas proposée dans le pack de base. Pour pouvoir en bénéficier les joueurs doivent télécharger des mises à jour spécifiques. En plus de la Wii U GamePad, la console propose un controller « Pro », dont le design rappelle celui de la Xbox. Nintendo cherche également à concurrencer les services Live et Network, respectivement disponibles sur les Xbox et les PlayStation. Avec la Nintendo Network, les joueurs peuvent participer à des parties en ligne, et se classer en multi. Malgré ces innovations, la Wii U ne remporte pas le succès escompté.

La Nintendo Switch

Après le succès mitigé de la Wii U, Nintendo revient vers un public familial. Avec la Nintendo Switch, le géant japonais s’attaque au marché des consoles hybrides, et innove à nouveau. Annoncée courant 2015, la console sort officiellement début 2017.

Une campagne de promotion unique à travers le monde

L’annonce de la console ne passe pas inaperçue. Au mois de janvier 2017, Nintendo met en place une vaste campagne à travers des villes phares. A Paris, New York, Toronto, Tokyo, Berlin, Los Angeles ou encore Angoulême, la marque propose au public de tester la console en avant-première. Les joueurs viennent en masse pour tester Splatoon 2, The Legend of Zelda : Breath of the Wild, mais aussi Skylanders: Imaginators, ou Just Dance 2017. Les distributeurs mettent en place des offres promotionnelles de plus en plus agressives, avant même que la console ne soit officiellement disponible en magasin.

Des manettes amovibles et une meilleure autonomie

La Switch se démarque par son design : la tablette principale peut être connectée à des Joy-Con ou à une Pro-Controller vendue à part. La console est aussi livrée avec une station d’accueil pour la recharge et le rangement. La Nintendo Switch peut s’utiliser de deux façons : comme une console de salon, ou comme un appareil portable grâce à ses manettes amovibles. Si le premier modèle sorti en 2017 propose une autonomie limitée, la nouvelle version sortie deux ans plus tard offre jusqu’à 9h de jeu.

Une petite console à la puissance étonnante

Les caractéristiques de la Nintendo Switch peuvent étonner. La console hybride se dote d’un processeur quad-core ARM Cortex-A57 de 64-its, et un processeur graphique d’architecture Maxwell de 256 cœurs CUDA. Avec une mémoire vive de 4 Go et un écran IPS LCD de 1280×720 pixels, la console offre une puissance assez surprenante. Elle propose aussi des connectivités courantes sur des appareils mobiles, ainsi qu’un branchement HDMI compatible avec le Full HD.